| La défense nationale de la Chine en 2006 |
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L'enseignement scolaire Les écoles militaires de l'Armée populaire de Libération sont gérées par les divers départements généraux de l'armée et les régions militaires (armées ou armes) qui sont placés sous la direction unifiée de la Commission militaire centrale. Les quatre départements généraux dirigent les écoles militaires de toute l'armée au niveau macrocosmique, tandis que l'Etat-major général organise leur pédagogie. Pour développer les écoles militaires, l'armée chinoise finalise les objectifs suivants : établir et perfectionner un nouveau type d'enseignement aux caractéristiques militaires marquées, centré sur la formation des officiers et sous-officiers en activité, avec la séparation de la formation des officiers en activité et de l'éducation professionnelle des futurs officiers ; accorder désormais la priorité à la formation des officiers en activité par rapport à l'éducation professionnelle des futurs officiers. L'Armée populaire de Libération compte actuellement 67 établissements d'enseignement qui se divisent en deux catégories : les écoles qui dispensent un enseignement universitaire aux futurs officiers ou qui délivrent une maîtrise aux officiers en activité, et les écoles d'officiers inférieurs, secondaires et supérieurs et les écoles de sous-officiers qui se chargent de former les officiers et sous-officiers en activité ou d'organiser pour eux des stages de perfectionnement en alternance, mais aussi de donner des cours aux aspirants chercheurs en science militaire. La proportion des cadres militaires formés par les universités non militaires devient de plus en plus élevée. Actuellement, 112 universités non militaires assument cette formation. La qualité pédagogique des écoles militaires a été élevée grâce au principe de développement à la fois harmonieux et sélectif. Selon le XIe plan quinquennal pour la construction des écoles militaires, l'armée chinoise continue à créer des écoles et des disciplines indispensables pour informatiser l'armée et gagner la future guerre informatisée. Elle entreprend une nouvelle réforme de l'enseignement, améliore le mode de formation des spécialistes dans divers domaines, finalise les nouveaux plans et programmes scolaires destinés à la formation des militaires qualifiés. Elle renforce la mise en place d'un réseau d'information sur l'entraînement militaire et crée des laboratoires virtuels, des bibliothèques numériques et des campus numériques. Elle procède aussi à l'enseigne- ment à distance et par Internet, et à l'entraînement par Internet. Elle continue à faire passer l'éducation des aspirants chercheurs de la formation des chercheurs à celle des hommes de terrain, de la croissance quantitative à l'amélioration de la qualité, et d'un mode de formation fermée à celui de formation ouverte diversifiée. Actuelle- ment, 41 établissements militaires sont habilités à délivrer des doctorats, et 60, des maîtrises. La politique sur les cadres En 2005, l'Armée populaire de Libération a commencé à réformer le système d'évaluation et de sélection des cadres. Elle envisage d'établir un système de contrôle et d'évaluation des officiers commandants, applique un système intégrant l'évaluation et les examens pour sélectionner les cadres au poste équivalent à l'échelon de sous-chef de régiment ; elle perfectionne le système de cadres de réserve, et met en place un mécanisme permanent de sélection et de formation des jeunes cadres. En mars 2006, avec l'approbation de la Commission militaire centrale, les quatre départements généraux ont promulgué conjointement les Stipulations concernant la récompense des professionnels qualifiés de l'armée, à partir desquelles ont été créés dans l'armée des prix pour les professionnels qualifiés et des subventions d'encouragement. En juin 2005, le Conseil des Affaires d'Etat et la Commission militaire centrale ont émis les Règles de l'Armée populaire de Libération sur le personnel assumant les fonctions civiles, décidant de mettre en place un système de personnel non militaire et de laisser au personnel non en activité occuper certains postes de garantie afin que les postes de commandement soient occupés par les cadres en activité. Ces Règles comportent des stipulations détaillées concernant le statut du personnel non militaire de l'armée, la procédure de sa nomination et l'uniformisation des mesures politiques concernées militaires et civiles. En 2006, les premières personnes assumant les fonctions civiles dans l'armée ont été engagées. L'Etat replace les officiers militaires démobilisés suivant le principe d'affectation planifiée et de choix d'emploi autonome. Le Conseil des Affaires d'Etat a instauré un organisme national chargé de l'affectation des officiers démobilisés, et les provinces (régions autonomes ou municipalités relevant directement de l'autorité centrale) ont établi des organismes du même genre pour affecter les démobilisés de leur région. Le Département politique général organise de façon centralisée l'affectation des officiers démobilisés de toute l'armée, tandis que le comité du Parti et l'organe politique de l'échelon du régiment et au-dessus affectent les démobilisés de leur unité. Les régions militaires provinciales (ou zones de garnison) sont responsables de la réception et de la répartition des démobilisés. En 2005, l'Etat et l'armée ont commencé à réajuster et réformer la politique d'affectation des officiers démobilisés. Le soutien au gouvernement et l'amour pour le peuple L'Armée populaire de Libération applique scrupuleusement la politique consistant à soutenir le gouverne- ment et à aimer le peuple. Les quatre départements généraux et les organes politiques des régions militaires et des diverses armées et armes ont établi chacun un organisme de travail civil, tandis que les organes politiques de l'échelon du corps d'armée, de la division (ou brigade) et du régiment ont désigné des officiers chargés du travail civil, qui ont pour mission de resserrer et coordonner les relations entre l'armée et les autorités locales. Les troupes lancent régulièrement des activités de sensibilisation ayant pour thème le soutien au gouvernement et l'amour pour le peuple ; elles participent à l'édification économique du pays, interviennent dans les activités d'intérêt public, portent secours aux sinistrés, et luttent contre les catastrophes naturelles. Depuis deux ans, les troupes du génie des armées de terre, de mer et de l'air ont réalisé 430 projets majeurs de construction dans les domaines de transports et communications, d'hydroélectricité, de télécommunication et d'énergie. Les troupes de toute l'armée ont apporté leur aide dans la construction de la nouvelle ruralité socialiste, mis sur pied dans les régions rurales 19 000 points de liaison pour la lutte contre la pauvreté, réalisé 48 000 travaux de petite envergure concernant l'économie de l'eau dans l'irrigation, l'adduction d'eau potable pour les êtres humains et les animaux, les routes et les centrales hydroélectriques, profitant en tout à 800 000 personnes. Elles ont aidé les localités à construire et à agrandir 211 écoles primaires et secondaires, permettant à 142 000 enfants de retourner à l'école. Les troupes stationnées dans les régions de l'Ouest ont participé à la construction de travaux écologiques comme les rideaux d'arbres protecteurs et l'aménagement des petits bassins d'écoule- ment, en plantant 210 millions d'arbres et 13 millions de mètres carrés de parcelles d'herbe. Les services sanitaires de l'armée ont établi des relations d'assistance et de coopération avec 400 hôpitaux de district et de canton dans la Chine de l'Ouest. Ils ont formé le personnel soignant, envoyé des équipes médicales itinérantes, donné des soins médicaux gratuits, et fourni des équipements médicaux et des médicaments. L'Armée populaire de Libération et la Police armée ont mené 2 800 actions de secours aux sinistrés et de lutte contre les catastrophes, mobilisé 340 000 officiers et soldats, employé 40 000 véhicules et engins, effectué 2 000 sorties d'avion et d'hélicoptère, transporté et évacué 3,4 millions de personnes, et réparé une perte économique d'un milliard de yuans. Vers la fin de l'année 2006, les différentes troupes ont fait un don de 230 millions de yuans en espèces et de 930 000 couvertures et vêtements ouatés. En juin 2005, le Conseil des Affaires d'Etat et la Commission militaire centrale ont édicté les Règles sur la participation de l'armée dans le secours aux sinistrés et la lutte contre les catastrophes, précisant de façon explicite les principales tâches de secours et de lutte à effectuer en cas de catastrophes naturelles, la coordination des relations avec les autorités locales, les attributions et la procédure de mobilisation de l'armée, le commandement conjoint par l'armée et les autorités locales, les préparatifs de secours en circonstances ordinaires et la garantie des dépenses pour le matériel.
V. La Police armée populaire La Police armée a pour mission fondamentale de sauvegarder la sécurité du pays, de défendre la stabilité sociale et d'assurer au peuple une vie et un travail en paix ; elle s'efforce d'être une armée puissante, disciplinée et digne de confiance sur le plan politique. Le système et les effectifs La Police armée fait partie des forces armées de la Chine ; elle relève de l'autorité du Conseil des Affaires d'Etat, et est placée sous la double direction de ce Conseil et de la Commission militaire centrale. Le Conseil des Affaires d'Etat se charge principalement de l'attribution des tâches quotidiennes des troupes de la Police armée, de la détermination de leur envergure et de leurs effectifs, de leur commandement, des activités professionnelles des troupes, de la garantie de leurs dépenses et de leurs matériels ; il organise et dirige également les troupes de la Police armée par l'intermédiaire des départements compétents concernés. La Police armée possède un budget indépendant. La Commission militaire centrale se charge principalement de l'organisation des effectifs, de la gestion des cadres, du commandement, de l'entraînement et du travail politique des troupes de la Police armée ; elle organise et dirige ces troupes par l'intermédiaire de l'Etat-major général, du Département politique général, du Département général de l'intendance et du Département général de l'équipement. Lorsque la Police armée remplit une mission de sécurité publique et effectue ses activités professionnelles dans ce domaine, son quartier général se soumet à la direction et au commandement du ministère de la Sécurité publique, et ses différentes troupes, à la direction des départements de la sécurité publique de l'échelon correspondant. Actuellement, la Police armée compte 660 000 soldats. La Police armée est constituée par les troupes de sécurité intérieure et les troupes spécialisées, dans lesquelles s'intègrent aussi les troupes de sécurité publique, les troupes de défense frontalière, les troupes de pompiers et les troupes de garde. Le commandement général de la Police armée est l'organe de direction et de commandement de cette armée, sous lequel sont établis le quartier général, le département politique et le département de l'intendance, qui se chargent de diriger et gérer les troupes de sécurité intérieure et les troupes spécialisées, et de diriger les autres troupes s'intégrant au corps de la Police armée. Le groupe dirigeant de la Police armée est constitué d'un commandant, d'un premier commissaire politique (poste cumulé par le ministre de la Sécurité publique), d'un commissaire politique, et de quelques commandants adjoints et commissaires politiques adjoints. Les troupes de sécurité intérieure sont constituées par les brigades des provinces (des régions autonomes ou des municipalités relevant directement de l'autorité centrale) et les divisions. La Police armée dispose d'une brigade dans chaque province, d'un détachement dans chaque préfecture et d'un peloton dans chaque district. Une division de la Police armée, répartie dans plusieurs provinces (régions autonomes ou municipalités relevant directement de l'autorité centrale), se subdivise en régiments, bataillons et compagnies. Les troupes spécialisées de la Police armée regroupent les troupes de l'extraction de l'or, des forêts, de l'hydroélectricité, et des transports et communications ; dans chacune de ces troupes est établi un quartier général qui est l'organe dirigeant et commandant de ces troupes. Le commandement général de la Police armée a une école supérieure relevant directement de lui ; les brigades de la Police armée et les quartiers généraux des troupes spécialisées ont chacun une école inférieure de commandement. Les missions essentielles En temps de paix, les troupes de la Police armée se chargent principalement d'assurer les services, de régler les incidents, de lutter contre le terrorisme, et de participer à l'édification économique du pays ; en temps de guerre, elles assurent les combats défensifs en coordination avec l'Armée populaire de Libération. Chaque jour, quelque 260 000 soldats de la Police armée sont de service à tour de rôle. Ces dernières années, les troupes de la Police armée ont associé étroitement la protection des personnes à celle des installations et des techniques, si bien qu'elles ont accru de manière efficace la qualité de leur service et le coefficient de sécurité. Chaque année, elles empêchent une centaine d'accidents concernant l'attaque des objectifs et l'évasion de suspects placés sous escorte et de criminels ; elles assurent plusieurs milliers de services importants et improvisés, garantissant, avec l'aide des départements concernés, la sécurité lors des conférences nationales et internationales et des grands événements. Les troupes de la Police armée respectent et appliquent correctement les politiques et les principes régissant le règlement des incidents tout en prêtant attention à la tactique et à la méthode, de façon à défendre efficacement les intérêts fondamentaux des masses populaires, la stabilité sociale et la dignité de la loi de l'Etat. Les troupes ou détachements antiterroristes, en appliquant les politiques et les principes de l'Etat en matière de lutte contre le terrorisme et en renforçant leurs entraînements et leurs préparatifs de guerre, ont participé à des opérations et réglé avec succès différentes affaires, telles que des explosions et des prises d'otages. En outre, les différentes troupes de cette armée prennent activement part à la gestion de la sécurité publique, aident les services de sécurité publique à capturer les suspects et à combattre les groupes de criminels à caractère mafieux. Les troupes de l'extraction de l'or ont mené à bien, dans une dizaine de provinces et régions autonomes, 38 projets d'exploration géologique, et ont contribué à vérifier au compte de l'Etat les ressources en or. Les troupes de protection des forêts ont éteint, ces deux dernières années, 552 incendies dans les forêts et les steppes, apportant ainsi une grande contribution à la protection des ressources naturelles du pays. Les troupes de l'hydro- électricité ont pris en charge et participé à la construction de 21 travaux clés nationaux, dont le chemin de fer Qinghai-Tibet, la transmission de gaz de l'Ouest vers l'Est, le transfert des eaux du Sud vers le Nord, et plusieurs grandes centrales hydroélectriques. Les troupes des trans- ports et communications sont chargées de la protection et de l'entretien des routes Xinjiang-Tibet et Sichuan-Tibet ; les autoroutes, les longs tunnels et les ponts qu'elles ont construits sont parfaitement conformes aux normes. Ces deux dernières années, les troupes de la Police armée ont mobilisé plus de 224 000 officiers et soldats pour lutter contre plus de 2 320 catastrophes et sauver ou évacuer plus de 250 000 sinistrés. L'édification des troupes Tout en mettant l'accent sur les sciences et techniques, sur les ressources humaines et sur la discipline, les troupes de la Police armée ne cessent de renforcer leur capacité dans l'accomplissement des diverses missions. S'appuyant sur les infrastructures informatiques de l'Etat, elles ont établi un système global de réseaux d'informations sur trois échelons allant du commandement général à la cellule de base, ce qui a favorisé le commandement et le contrôle en temps réel, la gestion visualisée des services, la mise en réseau de la formation et de l'entraînement, et la bureautique. Les troupes de la Police armée ont développé et acheté des armes et des équipements nécessaires à l'accomplissement des missions, définissant ainsi un attirail-type délivré à chaque troupe. Un mécanisme de sélection, de formation et d'emploi des officiers et sous- officiers, correspondant au profil des troupes de la Police armée, a été établi et perfectionné ; l'accent est également mis sur la formation des talents polyvalents. Des entraînements spécialisés ont été mis en place pour améliorer leur capacité à protéger, à régler les incidents et à lutter contre le terrorisme. Les troupes de la Police armée ont participé aux manœuvres de lutte antiterroriste organisées par l'Etat intitulées « Grande Muraille – 2003 » et « Grande Muraille II », ainsi qu'aux manœuvres de l'Organisation de coopération de Shanghai intitulées « Coopération – 2003 », et ont organisé les manœuvres intitulées « Garde 04 » et « Garde 06 ». L'accent a été mis sur l'intégrité et le respect de la loi dans la direction des troupes, la prise de décisions, la gestion des services et le règlement des affaires concernant les officiers et les soldats, de sorte que la standardisation des troupes a été considérablement améliorée. Un système de garantie logistique basée sur la garantie de la Police armée elle-même, assistée par la garantie sociale et le soutien de l'Armée populaire de Libération a été mis en place et perfectionné, ce qui a amélioré l'efficacité de la garantie générale. Pour résoudre les cas urgents, imprévus et complexes, un système de garantie d'urgence a été institué sur trois échelons : le commandement général, la brigade (ou la division) et le détachement (ou le régiment). La standardisation, l'institutionnalisation et l'informatisation de la gestion logis- tique ont été généralisées, ce qui a permis de standardiser dans son intégralité les diverses installations, le processus de travail, le mécanisme de fonctionnement et les exigences de gestion. La réforme a été menée dans les domaines du logement, de l'assurance-maladie, de l'achat de matériels en masse et des matériaux réservés aux travaux, de sorte que le service alimentaire, la gestion de la caserne et le ravitaillement en couvertures et en vêtements ont été ouverts au public. Ces dernières années, la Police armée de Chine a développé des échanges amicaux avec la police armée, la gendarmerie, les troupes de sécurité intérieure et les troupes de sécurité publique d'une trentaine de pays, et échangé avec celles-ci ses expériences professionnelles, et mené des coopérations dans l'entraînement de lutte contre le terrorisme. Elle a envoyé à plusieurs reprises du personnel médical pour participer à l'équipe de secours international de Chine, et a assuré des secours lors du tsunami dans l'océan Indien et des tremblements de terre en Iran, au Pakistan et en Indonésie.
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