Rapport d'activité du gouvernement (2006) |
6) Faire progresser la réforme et l' ouverture sur l'extérieur La réforme et l'ouverture sur l' extérieur constituent une décision capitale dont dépend le destin de la Chine. Etant donné que la réforme se trouve actuellement dans une phase cruciale, il faudra promouvoir, avec une résolution plus forte que jamais, les réformes de toutes sortes. Cette année, des réformes institutionnelles majeures concernant l'ensemble de l' économie nationale devront enregistrer de nouveaux progrès. En appliquant consciencieusement la " Loi de la République populaire de Chine sur les sociétés ", on accélérera la transformation des grandes entreprises publiques en sociétés par actions. On s' attachera à perfectionner la structure de propriété, la structure de management et les mécanismes d'incitation et de contrainte, de manière à mettre en place au plus tôt de grandes sociétés et de gros groupes d'entreprises à forte compétitivité internationale. On fera progresser la réforme des entreprises d'Etat à capitaux uniques et des secteurs monopolistes en assouplissant les conditions d'accès au marché et en favorisant la diversification des investisseurs et des formes de propriété. Il faudra améliorer le système de surveillance de la gestion des biens publics, et veiller, dans ce cadre, à optimiser le système budgétaire pour la valorisation des capitaux d'Etat, ainsi que des systèmes de contrôle de la performance des entreprises et de poursuite de la responsabilité en cas de lourdes pertes de biens publics. Le changement de type de propriété des entreprises publiques et les transferts de propriété qui en découlent devront être réglementés afin de prévenir la fuite des avoirs publics et de sauvegarder les intérêts légitimes des ouvriers et employés. On promouvra la réforme et le développement des entreprises collectives. On oeuvrera à la matérialisation des mesures politiques visant à encourager, soutenir et mieux orienter le développement du secteur non public. Par ailleurs, on cherchera à créer un environnement juridique, politique et économique favorable, permettant aux entreprises de toutes sortes de participer à la concurrence du marché sur un pied d'égalité. Il faudra accélérer la réforme du système financier. Premièrement, poursuivre inébranlablement notre politique de réorganisation des banques commerciales à capitaux d' Etat en sociétés par actions. Tout en veillant à ce que l'Etat reste leur principal actionnaire, on cherchera à améliorer leur structure de propriété ; en se référant aux expériences de gestion avancées de l'étranger, on s'efforcera de normaliser leur structure de management, de perfectionner leurs mécanismes de contrôle interne et leur système de gestion, et de promouvoir les innovations de système. Deuxièmement, développer énergiquement les marchés des capitaux. On veillera à l'application de la " Loi de la République populaire de Chine sur les valeurs mobilières " et à l'établissement de règlements fondamentaux sur le marché des valeurs. Il faudra améliorer les performances des sociétés cotées en bourse, mener à bien la réorganisation d'ensemble des sociétés de bourse et renforcer le contrôle du marché boursier en vertu de la loi afin de créer un marché caractérisé par l'ouverture, l' honnêteté, l'équité et la transparence. On poursuivra en profondeur la réforme du système de répartition des droits d' apport des sociétés cotées en bourse. On devra développer activement, mais sans précipitation, le marché obligataire et le marché à terme. Troisièmement, poursuivre en profondeur la réforme du système financier dans les régions rurales. On s'attachera à améliorer le système de gestion des coopératives de crédit rurales, à faire progresser la réforme des banques agricoles et de développement agricole, à accélérer les innovations financières dans les campagnes, à perfectionner le système financier rural et à améliorer les prestations financières dans les régions rurales. Parallèlement, on devra approfondir la réforme du secteur des assurances en élargissant son éventail de services et on promouvra la réforme des banques spécialisées, des caisses d'épargne de la Poste et des autres établissements financiers. Il faudra renforcer et améliorer le contrôle financier, intensifier le contrôle sur le ratio de liquidité des banques et sévir, en vertu de la loi, contre les activités financières criminelles, de manière à prévenir les risques financiers systémiques et à sauvegarder la stabilité et la sécurité financières. Il faudra promouvoir la réforme des systèmes financier et fiscal, d'investissement et de prix. Les priorités de la réforme du système des finances sont les suivantes : optimiser le système des finances publiques, améliorer le système de transfert des paiements par les finances centrales, introduire la comptabilité analytique dans les administrations publiques et perfectionner le système de gestion budgétaire. Il faudra faire progresser vigoureusement la transformation de la TVA de type production en TVA de type consommation. Le système de perception et de gestion de l'impôt sur les ressources naturelles devra être mis au point. On devra instaurer, après examen, un système d'imposition unifié applicable à toutes les sociétés. L' accent de la réforme du système d'investissement devra mis sur les points suivants : permettre aux investisseurs de jouir effectivement de l'autonomie d'investissement et établir des mécanismes visant à leur faire assumer les risques qui en découlent, parfaire le système d'approbation et d'enregistrement des projets d'investissement, renforcer le système de diffusion des informations pour les différents secteurs, améliorer et pratiquer honnêtement le système d'accès au marché et perfectionner le système de macro-contrôle des investissements. Quant à l'accent de la réforme des prix, il devra être mis sur la mise au point de mécanismes de fixation des prix des produits fabriqués à base de ressources naturelles et de facteurs de production. Il faudra mener la réforme en tenant compte des intérêts de toutes les couches sociales et surtout des besoins élémentaires de la population à bas revenu. Il faudra poursuivre la mise en ordre et la réglementation du marché, renforcer la législation pertinente et accélérer la mise en place d'un système de crédibilité sociale. On sévira résolument contre la fabrication et l'écoulement de contrefaçons, les escroqueries commerciales, la contrebande et les trafics de tout genre, la fraude fiscale, la criminalité financière et boursière, la violation des droits de propriété intellectuelle, etc. On sévira avec fermeté contre la vente pyramidale et ses avatars. En concentrant ses efforts sur les projets d'assainissement spéciaux concernant la sécurité alimentaire, on veillera à contrôler sévèrement l'accès au marché, à renforcer la supervision de tous les processus de la production et de la commercialisation, afin de fournir à la population des aliments sûrs et de qualité. Il faudra amplifier l'ouverture sur l' extérieur pour tirer le meilleur parti possible des marchés et des ressources tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Il faudra changer le mode de croissance du commerce extérieur, accorder la priorité à l'optimisation de la composition des importations et exportations, et s'efforcer d'équilibrer la balance du commerce extérieur. Nous encouragerons l'exportation de produits à haute valeur ajoutée dont les brevets et les marques nous appartiennent en propre, sans oublier pour autant les services, et nous continuerons à contrôler l'exportation de produits dont la fabrication est vorace en énergie, hautement polluante et à base de ressources naturelles. Il faudra favoriser la reconversion, la montée en gamme et l'organisation rationnelle du commerce de sous- traitance. Nous augmenterons les importations dans la mesure qui convient, en privilégiant les importations de technologies avancées, d'équipements clés et de ressources dont manque le pays. Par ailleurs, nous nous attacherons à utiliser activement et au mieux les capitaux étrangers, en mettant l'accent sur la qualité de l'utilisation. Il faudra élargir l'ouverture sur l'extérieur du secteur des services. Nous encouragerons les entreprises dotées des conditions requises à "sortir des frontières" pour investir à l'étranger et pratiquer une exploitation transnationale selon les usages internationaux, et créer à l'étranger des usines de transformation, des réseaux de services de marketing et des centres de R&D. Dans ce contexte, il faudra établir un système d' appui politique et de prestations en leur faveur, et améliorer les mécanismes de coordination des investissements et de gestion des risques. La période transitoire consécutive à l'adhésion de la Chine à l'OMC touchant à sa fin cette année, on devra se pénétrer de l'urgence de la situation et de l'importance des taches à réaliser. Il faudra améliorer le système de gestion des activités économiques extérieures et créer des conditions plus favorables au commerce et aux investissements. On aidera, par des mesures conformes aux règles de l'OMC, les secteurs importants à augmenter leur compétitivité internationale et leur capacité à affronter des situations de crise. On instaurera un mécanisme efficace de règlement des litiges commerciaux, de manière à trouver une solution adéquate aux frictions commerciales. Il faudra promouvoir de manière planifiée et méthodique la coopération économique interrégionale et les négociations sur la mise en place de zones de libre-échange. On veillera à jouer un rôle constructif au cours de la nouvelle série de négociations de l'OMC. |