Au-delà de sa coopération bilatérale avec d'autres Etats, le gouvernement chinois collabore aussi avec l'ESA pour l'application du « Plan d'exploration et de télémesure de l'espace planétaire par deux satellites ». Il faut également citer le « Plan du dragon », qui concerne le domaine de l'observation de la Terre par satellite. Au total, 16 projets de coopération ont été élaborés sur les techniques appliquées de télédétection dans les domaines agricole, sylvicole, hydraulique, météorologique, maritime et des catastrophes naturelles.

2. La coopération multilatérale. La Chine, le Bangladesh, l'Indonésie, l'Iran, la Mongolie, le Pakistan, le Pérou et la Thaïlande ont signé, en octobre 2005 à Beijing, la «Convention de l'Organisation de coopération spatiale Asie-Pacifique », que la Turquie a rejointe en juin 2006. Le siège de cette organisation sera établi à Beijing, et marquera sa fondation officielle.

La Chine a parallèlement continué à promouvoir le projet de coopération multilatérale Asie-Pacifique sur un petit satellite multifonctionnel. La Chine, le Bangladesh, l'Iran, la République de Corée, la Mongolie, le Pakistan et la Thaïlande ont entrepris conjointement la recherche, la fabrication et l'utilisation de ce petit satellite qui sera lancé en 2007.

La Chine a participé aux programmes de l'Office des affaires extra-atmosphériques des Nations unies et de ses sous-commissions techniques, scientifiques et légales ; elle a pris part activement aux activités pour la mise en application des propositions de la troisième session de l'Office des affaires extra-atmosphériques des Nations unies. Plus particulièrement, en tant que pays coprésident, la Chine a valorisé, avec le Canada et la France, le travail du Groupe d'action dans la gestion de la diminution des catastrophes à l'aide du système spatial d'observation et de poursuite (Groupe d'action n° 7), composé de 40 pays membres de l'Office des affaires extra-atmosphériques des Nations unies, et de 15 organisations internationales. Dans le même cadre, elle a activement participé au travail du Groupe des experts chargé d'études sur la possibilité de mise en application d'un mécanisme de gestion et de coordination pour la diminution des catastrophes. Elle a concrétisé son action par une adhésion à la « Charte pour la coopération, la coordination et l'utilisation des installations spatiales lors de grandes catastrophes naturelles et techniques », instituée par les organes spatiaux de plusieurs pays. Elle a par ailleurs rejoint successivement les pays signataires du « Traité sur l'espace extra-atmosphérique », du « Protocole de secours », de la « Convention sur la responsabilité » et de la « Convention sur l'enregistrement » dans le cadre des Nations unies ; le gouvernement chinois en a strictement assumé les responsabilités et rigoureusement observé les obligations. En collaboration avec les Nations unies et l'ESA, le gouvernement chinois a organisé en Chine un séminaire de formation accélérée sur les sciences spatiales de base, ainsi qu'un séminaire sur le traitement médical à distance, encadré par les Nations unies et par la région Asie-Pacifique. Conjointement avec le Secrétariat pour la coopération spatiale multilatérale de la région Asie-Pacifique, et la Commission économique et sociale des Nations unies pour l'Asie-Pacifique (CESAP), le gouvernement chinois a aussi organisé en Chine un séminaire et un stage de courte durée sur l'application des technologies spatiales. Il a fourni un soutien financier à ces activités et encouragé la mise en application du programme sur le développement durable des applications de technologies spatiales pour la région Asie-Pacifique.

Dans un autre domaine, la Chine s'est impliquée dans les différents programmes élaborés par la Commission de coordination entre organismes pour les débris spatiaux, et a parallèlement mis en œuvre un « Plan d'action chinois pour les débris spatiaux ». Elle a également participé aux activités du Comité sur les satellites d'observation de la Terre ; en tant que pays hôte, elle a organisé en novembre 2004 à Beijing, la 18e session plénière dudit comité, et la cérémonie officielle de son 20e anniversaire. En mai 2005, la Chine est officiellement devenue membre de l'Organisation internationale d'observation de la Terre par satellite, et a fait son entrée dans le comité exécutif. En juillet 2006, la 36e Conférence mondiale pour les sciences spatiales, et la 8e Conférence internationale sur le sondage et l'utilisation de la lune ont été organisées à Beijing. Enfin, la Chine a participé aux activités des organisations spatiales telles que l'Union internationale des Télécommunications, l'Organisation météorologique mondiale, la Fédération internationale d'Astronautique et le Comité international de la Recherche spatiale.

3. Les activités commerciales. En avril 2005, la Chine a réussi à lancer le satellite de télécommunication APSTAR VI. Elle a signé, en décembre 2004, avec le Nigeria un contrat commercial pour la mise en orbite d'un satellite de télécommunication, et en novembre 2005 avec le Venezuela, auquel elle a également fourni les installations au sol.

Domaines de coopération prioritaires

Le gouvernement chinois poursuit la coopération internationale et les échanges dans les domaines technologiques, d'application et des sciences spatiales. Dans les cinq ans à venir, il développera en priorité la coopération internationale dans les domaines suivants :

– La recherche scientifique dans les domaines de l'astronomie et de la physique spatiales, des sciences de la micro-gravité, de la science de la vie dans l'espace et du sondage de la lune et de la Terre.

– L'exploitation mutuelle des données satellitaires d'observation terrestre, l'utilisation de satellites pour la détection des ressources, le contrôle de l'environnement, la diminution des catastrophes naturelles, la surveillance des changements climatiques et les prévisions météorologiques.

– L'utilisation mutuelle des ressources du réseau de contrôle spatial et la mise en œuvre d'une assistance réciproque dans le cadre de ce contrôle.

– La conception et la fabrication de satellites de télécommunication et d'observation terrestre.

– Le développement des installations terrestres de télédétection, de télécommunication, de navigation et positionnement par satellite et la fabrication des pièces essentielles.

– L'utilisation de la télécommunication et de la radiodiffusion par satellite dans le domaine de l'éducation, du traitement médical à distance, et également dans les secteurs concernés par l'utilisation élargie de la télévision, de la radiodiffusion par satellite, de la navigation et du positionnement par satellite.

– Le lancement commercial de satellites et l'exportation de leurs pièces détachées, la construction et la mise en service des installations terrestres de contrôle et enfin leur service.

– Les échanges et la formation du personnel travaillant dans le secteur de l'astronautique.