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Publié le 14/03/2008
Quand santé rimera avec prospérité

Un nouveau projet de coopérative médicale dans les zones rurales laisse entrevoir un système de minima pour les soins de santé pour la plupart de la population chinoise.

Wu Yanfei

« Si l'ensemble de la population chinoise, dont sa considérable population rurale, venait à bénéficier d'un système d'assurance et de couverture maladie, cela serait la consécration d'un rêve utopique », avait déclaré un universitaire au temps jadis.

Cependant, Xu Xiuyu, en provenance de la province du Heilongjiang, député de la 11e Assemblée populaire nationale (APN), affiche un certain optimisme concernant la réalisation de ce projet.

« Le jour où la population chinoise, dans sa totalité, bénéficiera d'un système de couverture et d'assurance maladie, n'est plus si éloigné que par le passé, grâce à la création d'un nouveau projet de coopérative médicale dans les zones rurales », a-t-elle reconnu, au cours d'un débat relatif au nouveau rapport du travail gouvernemental.

A la lecture de ce rapport de travail lors de la première session de la 11e APN, qui se déroule actuellement, le premier ministre Wen Jiabao a dévoilé que la réforme des services médicaux vise à conserver la nature non lucrative des services médicaux tout comme celle des services publics de santé. Ceci dans le but de mettre sur pied un système de minima de soins médicaux et de santé, couronnant l'effort de proposer des services dépourvus de risques, efficaces, pratiques et abordables.

« Nous devons impérativement mener à bien cette réforme afin de fournir à toute la population un système de minima de soins médicaux et de santé », a –t-il déclaré.

Xu, qui officie également en tant que directrice du Troisième Hôpital affilié de l'Université de médecine de Harbin, a expliqué que la Chine avait construit des fondations solides pour l'établissement d'un système de santé équitable, grâce aux réserves de capitaux générés depuis le début de la politique de la réforme et d'ouverture.

Son expérience de 30 ans dans le secteur médical lui ayant donné une influence non négligeable, elle a par ailleurs expliqué que dans un pays abritant une population d'agriculteurs aussi considérable, le pays, bien qu'il n'ait pas encore hissé le système de soins à un niveau élevé, a tout de même été capable de fournir à toute la population chinoise un système d'assurance santé minimum.

Comme l'a révélé l'enquête nationale sur les services de santé, publiée en 2003, la couverture de santé dans les zones urbaines et rurales se situait à un niveau relativement bas, le taux des dépenses individuelles pour les soins de santé s'élevant à 70,3 %, les diverses fonctionnalités des assurances de santé ne garantissant que 29,7 % du paiement des soins. La fronde publique concernant le coût des soins de santé qui ont monté en flèche, et le manque d'accès aux soins de santé reste l'un des problèmes principaux.

Xu a soumis la proposition suivante : le gouvernement devra améliorer sa productivité à cet égard et garantir le caractère non lucratif des institutions publiques de santé.

« Hormis cet aspect, les patients devront revoir leur tendance à fréquenter les plus grands hôpitaux ou de consulter des médecins spécialistes, sans tenir compte de la gravité de leur maladie », a-t-elle fait remarquer.

Xu a parallèlement émis une proposition supplémentaire, en soumettant une méthode apte à résoudre le problème de l'inaccessibilité aux soins de santé : le développement de cliniques communautaires, qui pourraient accueillir et soigner un grand nombre de patients d'une zone déterminée, pour les affections les plus bénignes. De cette manière, les plus grands hôpitaux pourraient mettre davantage à profit leur capacité à utiliser des dispositifs médicaux de haute qualité, afin de prévenir et de soigner des maladies dont le diagnostic et les remèdes sont particulièrement complexes.

« Evidemment, cette approche requiert le déblocage de fonds gouvernementaux supplémentaires, afin d'attirer un grand nombre de médecins spécialistes vers les cliniques communautaires », a-t-elle poursuivi.

La Chaîne centrale de télévision chinoise, CCTV, en son état de chaîne publique, a commencé à diffuser une campagne télévisée destinée à promouvoir les cliniques communautaires. Cette campagne met en scène le scénario suivant : un couple de personnes âgées touché par un rhume bénin doivent patienter dans une longue queue dans un grand hôpital tandis qu'un père et son fils, après avoir consulté un médecin et obtenu des médicaments dans une clinique locale, sont détendus et de retour vers leur foyer.

Un nombre croissant d'agriculteurs devraient incessamment cesser de considérer ce rêve comme une simple utopie. La Chine a établi un système de couverture de santé en 2007, qui parvint à couvrir jusqu'à 2 448 bourgs et villes à la fin de l'année 2007. Ce système fut étendu à 730 millions d'agriculteurs, soit 85,7 % de la population rurale du pays. Les dépenses totales pour ce projet se sont élevées à 22 milliards de yuans (2,019 milliards d'euros), et près de 260 millions de personnes en ont bénéficié jusqu'à présent.

Le nouveau projet de coopérative médicale dans les zones rurales, qui met principalement l'accent sur l'assurance santé et qui couvre les maladies les plus fréquentes, devrait être totalement mis en application dans les zones rurales cette année, a indiqué le premier ministre Wen Jiabao. Le gouvernement a décidé d'accroître la part de la cotisation de 50 yuans (4,57 euros) à 100 yuans (9,16 euros) annuels par personne, dont 80 yuans (7,32 euros) sont subventionnés par les administrations centrales et locales. En déboursant la modique somme annuelle de 20 yuans (1,83 euros), les agriculteurs devraient bénéficier d'un système d'assurance santé minimum.

M. Wen a également précisé que le gouvernement octroiera 83,2 milliards de yuans (7,62 milliards d'euros) cette année afin de soutenir la réforme du système de soins de santé, en consacrant la priorité aux zones rurales et aux institutions communautaires de soins médicaux.

Le jour ne devrait plus tarder avant que la Chine, dont le PIB se place au quatrième rang mondial, suive les pas des pays qui accordent une couverture basique de santé à chacun de leurs citoyens.

 

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