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Publié le 12/11/2008
Les voies de la réforme rurale

Une approche basée sur le marché

Avant l'adoption de la politique d'ouverture et de réforme, les agriculteurs n'étaient pas autorisés à vendre des céréales sur le marché. L'État se chargeait en effet d'acheter les céréales, le coton et les autres produits agricoles. Suite à l'introduction du système de responsabilité forfaitaire, la production de céréales et de coton a fortement augmenté et surpassé la capacité de stockage des entrepôts de l'État.

En 1985, l'État a donc entrepris une réforme du système d'acquisition de la production agricole, abolissant son monopole en matière d'achat de céréales et de coton. L'État achèterait désormais sur la base de quotas fixés de manière contractuelle, instaurant ainsi la liberté de vendre tout ce qui serait produit au-delà de ces quotas. Les prix des autres produits agricoles seraient désormais fixés par le jeu de l'offre et de la demande.

Après 1985, d'énormes quantités de produits agricoles sont ainsi entrées sur le marché, conduisant notamment à l'apparition de marchés paysans dans les zones densément peuplées. En 1992, lorsque le gouvernement prit la décision d'adopter un système d'économie de marché socialiste, les mécanismes du marché s'appliquaient d'ores et déjà à la production agricole. Se substituant à un système d'économie planifiée, le marché joua un rôle essentiel dans la régulation de l'offre et de la demande de produits agricoles ainsi que dans la répartition des ressources du secteur.

Lorsque le marché pénétra les campagnes, des entreprises rurales firent leur apparition, absorbant l'excédent de main-d'œuvre agricole. En 1987, ces entreprises rurales disséminées à travers tout le pays employaient plus de 80 millions de personnes. La valeur de leur production atteignit 476,4 milliards de yuans (69,75 milliards de dollars) dépassant pour la première fois la valeur de la production agricole totale. Les ouvriers agricoles employés au sein de ces entreprises rurales formèrent une nouvelle classe, celle des « travailleurs migrants ».

L'apparition et le développement de ces entreprises ont non seulement permis d'accélérer la transformation de la structure économique rurale et de créer une opportunité d'industrialisation pour les campagnes, mais ont aussi donné aux agriculteurs de nouveaux moyens d'accroître leurs revenus tout en contribuant à leur augmentation soutenue et constante. Selon les chiffres fournis par le Bureau national des statistiques, pour la période 1978-2006, le salaire annuel des employés des entreprises rurales est passé de 308 yuans (45,10 dollars) à 8 369 yuans (1 225,33 dollars), la part de ce salaire dans le revenu total par agriculteur bondissant ainsi de 8,2% à 34,6%. Les entreprises rurales ont depuis lors joué un rôle déterminant dans l'augmentation des revenus des agriculteurs chinois.

La marchéisation et l'industrialisation des campagnes ont également accéléré le développement de petites villes dans certaines zones rurales. Le taux d'urbanisation de la Chine pour l'année 2007 a atteint 44,9%, soit 30 points de plus que le taux enregistré au début de l'application de la politique d'ouverture et de réforme.

Des terres cultivées aux espaces forestiers

Hormis des terres cultivées, la Chine possède plus de 160 millions d'hectares de forêt placés sous le régime de la propriété collective. Représentant une part importante des ressources rurales, les forêts ont un rôle fondamental dans la vie de plus de 400 millions d'agriculteurs.

Les revenus des agriculteurs du village de Hongtian, dans le Sud-Est du Fujian, dépendent ainsi essentiellement des ressources forestières. C'est pourquoi en septembre 1998, à l'image de leurs camarades du village de Xiaogang, ils ont décidé d'attribuer contractuellement aux foyers l'usage des forêts et des champs situés à flanc de coteau, jusque-là gérés collectivement. C'était le début de la réforme des espaces forestiers chinois.

Un rapport publié par l'agence de presse Xinhua a notamment indiqué que la réforme appliquée aux terres cultivables tout d'abord puis aux terres forestières ensuite était sensiblement la même, le mode de gestion de base des terres rurales reposant désormais sur la responsabilité contractuelle des familles d'agriculteurs.

En 2003, la réforme des espaces forestiers était achevée dans les provinces du Fujian, Jiangxi, Liaoning et Zhejiang. Dans ces zones, le rendement des forêts de montagne s'est sensiblement accru. En 2008, après une décennie d'application du nouveau régime foncier, le volume des ressources forestières du village de Hongtian a connu une augmentation de 23%, portant le revenu moyen annuel de ses habitants à plus de 3 000 yuans (439,24 dollars). Si l'on compare cette situation à celle d'il y a dix ans, le contraste est saisissant. Les villageois ne manifestaient alors aucun enthousiasme quant à la culture à flanc de coteau, au reboisement ou à la gestion des forêts, se contentant de couper des arbres au hasard.

A l'heure actuelle, 40% des forêts qui étaient auparavant gérées et exploitées collectivement sont aujourd'hui placées sous la responsabilité des familles d'agriculteurs, ces derniers s'étant vus accorder des prêts hypothécaires sur la base de certificats attestant de leurs droits sur la forêt.

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